La première étape de la méthodologie GRAPHITE est une réflexion individuelle. Elle repose sur une interface de web-questionnaire (anonymisée) remplie par les élèves après une petite formation, où ils géolocalisent et décrivent leurs lieux de vie, puis les « évaluent » et les commentent librement. Les marqueurs de lieux, le questionnaire et les espaces de commentaires libres (sur les lieux « attractifs », « répulsifs » ou « à aménager ») nourrissent une base de données consultable et utilisable pour des usages pédagogiques, scientifique et de connaissance du territoire.
Cette cartographie participative individuelle et spontanĂ©e n’est pas considĂ©rĂ©e comme une fin en soi, car elle traduit des reprĂ©sentations qui risquent parfois de reflĂ©ter des prĂ©jugĂ©s territoriaux. Elle est utilisĂ©e comme la base d’une dĂ©marche de rĂ©flexions territoriales sur la base de dĂ©bats critiques menĂ©s en groupes et animĂ©s par les enseignants.
La première Ă©tape aboutit Ă des cartes « brutes », comme celle des 2000 points identifiĂ©s par les Ă©lèves en dĂ©but des 4 annĂ©es du projet comme « ayant besoin d’amĂ©nagements ». Sur cette base, la mĂ©thodologie GRAPHITE a permis d’aboutir Ă la sĂ©lection collective de lieux et Ă l’Ă©laboration de de 445 micro-projets urbains (dont 300 sur Marseille) selon des principes d’urbanisme durable et bottom-up.